Votre blog est lancé, maintenant, il ne reste “plus qu’à” l’alimenter régulièrement. Vous avez réussi à bloquer deux heures dans votre emploi du temps, vous avez l’idée de l’article, mais tout à coup une vieille amie resurgit : la page blanche ! Vous êtes bloqué·e. Il vous faut un article qui répondra à vos objectifs, aux attentes de votre audience, qui grimpera dans la première page des résultats de recherche, s’inscrira parfaitement dans votre entonnoir de conversion, et générera des leads ?
Ça fait beaucoup à penser et tout le plaisir d’écrire sur un sujet qui vous tient à coeur vient de disparaître. L’empilement de contraintes techniques et éditoriales enlève tout le fun à la rédaction web. Et pourtant, il est possible de rédiger un bon article de blog en avançant par étape.
Voici donc 7 étapes clés pour parvenir à écrire rapidement un article de blog en 2 heures.
1. Trouvez votre mot-clé
Vous avez déjà la thématique de l’article, maintenant posez-vous sur l’intention de recherche de votre lectorat. Comprendre l’intention, c’est décrypter les attentes de votre cible, ses motivations, ses freins et sa maturité à passer à l’action. Alors autant orienter son énergie dans la bonne direction pour faciliter le travail des moteurs de recherche. Et lorsque l’on dégaine Google pour trouver une réponse, nous sommes souvent guidés par l’une des 4 intentions suivantes.
Ces intentions influent la formulation de notre requête et trahissent notre désir caché.
- Intention de recherche navigationnelle : on sait ce qu’on veut mais on ne sait pas comment y accéder. C’est souvent associé à un nom de marque. Exemple : Netflix. Ces requêtes courtes sont difficiles à détourner mais doivent être satisfaites si c’est vous que l’on cherche. C’est là que l’attention est ultra focus.
- Intention de recherche informationnelle : l’internaute veut ici s’informer, apprendre de nouvelles choses donc on va pouvoir lui fournir un contenu utile et pertinent. Exemple : Comment écrire un article de blog ? En général, ce sont toutes les requêtes commençant par “Comment”, “Pourquoi”, “Quand”, “Quoi”, “Qui”, “Définition”, etc. On est ici dans la phase de prise de conscience, d’information pure.
- Intention de recherche commerciale : là, l’internaute est presque prêt à passer à la caisse. Mais il lui manque encore quelques éléments avant de se décider. Il s’informe, il compare, a besoin de conseils… Ce sont des articles pédagogiques, des tests, des guides d’achats, des recommandations, pour ou contre, etc. Ici, c’est la phase de découverte approfondie pour répondre à un désir non-dissimulé.
- Intention de recherche transactionnelle : ici, l’internaute n’est qu’à un clic de l’achat. Ces requêtes sont simples à repérer, avec des mots, tels que « acheter », « prix », « commande », « remise », « livraison », « pas cher » et « à proximité ». C’est la phase d’acquisition où l’internaute passe à l’action.
Vous pouvez donc vous demander à quoi va servir votre article et à quoi il répond. Si votre stratégie éditoriale est en place, vous saurez comment aborder les choses (via un guide thématique, en expliquant une notion confuse, en cassant une croyance, etc.)
Pour préciser votre mot-clé, vous pouvez :
- jetez un oeil aux contenus concurrents (sans copier ni dupliquer !)
- visez un mot-clé de longue traîne, soit de 3 mots et plus pour toujours préciser la requête principale
Des outils comme Ubbersuggest ou Google Trends peuvent vous aider à déterminer votre mot-clé.
2. Faites de bonnes recherches
La recherche de documentation peut être très chronophage : il peut être difficile d’être focus quand, de clic en clic, on tombe sur des sujets liés (ou complètement déconnectés !), mais cibler l’efficacité et repérer au plus vite les contenus intéressants est une priorité. Je vous conseille de vous limiter à 3 à 6 ressources.
La phase de documentation est normalement finalisée AVANT de rédiger votre article. Pour surveiller des sujets spécifiques grâce aux mots-clés, je vous invite à utiliser Google Alertes. Vous pouvez aussi utiliser un lecteur de Flux RSS comme Feedly pour consulter vos feeds / thématiques. La recherche avancée de Google peut aussi être utile.
Attention à ne faire de plagiat en copiant des bouts de phrases que vous aimez à gauche et à droite, même si vous voulez gagner du temps. Google vous punira pour ça.
Le plus important à retenir, c’est aussi que ces recherches sont là pour appuyer votre propos ou vous aider à rebondir sur le sujet pour délivrer votre point de vue unique. Ayez confiance en vos propres connaissances et expériences !
N’oubliez pas non plus de trouver un juste équilibre entre jargon d’expert·e et contenus compréhensibles par tous. Vous ne voudriez pas faire fuir votre audience en étant trop technique. Vulgarisez au maximum si c’est que votre cible veut !
3. Établissez un plan structuré de votre article
Cette étape va vous rappeler les cours de français, et pourtant on aime éviter. Mais l’objectif ici est de savoir où vous allez. Titre, introduction, 2 à 3 sous-titres, une conclusion, vous pouvez dérouler ça comme ça, en liste ou dans une carte mentale pour éclater les informations trouvées lors de vos recherches. Ça aura le mérite de vous aider à structurer votre propos dès le début.
Il vous faudra répondre au plus tôt aux 5W2H (Who, What, Where, When, Why, How, How much ou Qui, Quoi, Où, Quand, Pourquoi, Comment et Combien en français), surtout dans le titre et dans l’introduction. Chaque paragraphe doit ensuite présenter une idée de façon lisible et plutôt courte (150-200 mots, même si cette estimation est très arbitraire). Une fois le squelette de votre article défini avec des sous-parties (H2) et sous-sous-parties (H3), alors vous pouvez “ranger” vos informations à l’intérieur.
Enfin, n’oubliez pas que votre conclusion doit synthétiser votre article. Les internautes sont souvent feignants et lisent seulement le début, les sous-titres et la fin d’un article de blog. Les informations clés devront donc y être.
4. Écrivez le premier jet de votre article
Petit disclaimer : vous êtes légitime, vous êtes à la hauteur. C’est le moment de faire taire cette petite voix, couper vos notif, et juste écrire pendant 1h. Personnellement, je n’ai pas d’habitude ou routine précise, mais j’ai un rituel… Ou pour être honnête, j’ai ritualisé mon habitude d’écriture.
Vous aussi, vous pouvez y arriver. Vous pouvez écrire sans que ce soit un terrible combat à chaque fois. Pour que ça fonctionne, votre rituel doit être :
- Simple et facile à répéter encore et encore ;
- Spécifique et unique (pas quelque chose que vous faites tout le temps) ;
- Fun.
Le 3e point est LE plus important. Pour que votre rituel fonctionne, il faut que vous le choisissiez.
À force, votre cerveau va finir par associer le rituel à l’action d’écrire, et ça va devenir de plus en plus facile pour vous de vous mettre en action. Votre rituel, ça peut être n’importe quoi :
- Faire une petite danse
- Mettre une chanson précise en boucle
- Allumer votre bougie préférée
Essayez de le voir comme la création d’une expérience. Vous voulez quelque chose de sensoriel, qui va activer plusieurs de vos sens.
Je conseille aussi de commencer à « ancrer » ce rituel en écrivant des textes que vous avez envie d’écrire. Des textes qui sont faciles, accessibles. Plus c’est facile au début, mieux votre cerveau l’associe. Lorsque votre rituel sera solidement associé à l’écriture, vous pourrez vous en servir comme outil de motivation quasi-infaillible ! À vous d’essayer de créer une expérience, quelque chose à apprécier, à savourer pour enrober la fameuse habitude que vous aimeriez développer.
Ensuite, évidemment, je vous conseille de rédiger tout d’une traite, sans vous arrêter (vous le reprendrez par la suite donc don’t worry). Écrivez follement, comme ça vous vient. N’essayez pas d’avoir un style d’écriture différent de ce qui vous vient naturellement. Ne faites pas attention à la syntaxe, à la justesse ou aux fautes d’orthographe. Vous reverrez tout ça à l’étape de la correction. Faites juste des phrases simples. Pas trop longues… Ou du moins variez les longueurs de vos phrases pour donner un rythme. Parfois une phrase, ça peut être juste un mot. Oui. Promis. Comme ça.
Enfin, ayez toujours en tête votre cible et ce qu’elle veut savoir, ce qu’elle a à y gagner de vous lire, en quoi consiste exactement le sujet de votre article.
5. Retravaillez votre introduction
Vous le savez, les premières lignes de votre article de blog doit capturer l’attention de votre lectorat. Attardez-vous dessus et regardez comment vous pourriez :
- Créer une connexion par l’émotion :
- Émotions positives : amour, tendresse, passion, fierté…
- Émotions négatives : peur, colère…
- Permettre qu’on s’identifie à vous ou à une personne mise en scène
- « Je suis comme vous. »
- Ou en racontant l’histoire d’une personne dans laquelle le/la lecteur·ice peut se projeter (mini-storytelling).
- Mieux décrire le problème de votre lectorat
- En parlant des fausses solutions.
- Pour résoudre son problème (au moins en partie), il doit lire l’article.
- Utiliser l’actualité
- Même si elle est vaguement liée au sujet, elle ancre le propos dans une période, dans le réel.
- Si l’actualité en question est tendance, c’est encore mieux pour en faire profiter à votre article.
- Attiser la curiosité
- Savez-vous que… et que… pourtant…
- C’est un secret que peu connaissent…
- Seul·es celleux qui… savent cela…
Votre introduction doit pousser à la lecture complète de l’article, alors passez-y autant de temps que sur votre titre.
6. Corrigez votre article
Vient maintenant le temps de la relecture où vous pouvez laisser libre court à votre TOC (traque obsessionnelle des coquilles) ! Vous pouvez laisser reposer votre article pendant une soirée ou un jour et y revenir seulement le lendemain pour la correction. C’est à ce stade où vous pouvez passer d’un contenu didactique à un contenu inspiré. Petite check-list des familles pour bien vous relire…
Est-ce que vous avez :
- repéré toutes les fautes de frappe et d’orthographe ? (Scribens (gratuit), Antidote (payant) peuvent vous aider)
- déniché les phrases un peu lourdes et tournures compliquées ?
- lu à voix haute pour vous assurer d’un rythme fluide et naturel ?
- fait appel à votre plus beau champ lexical, vos métaphores et jeux de mots sont compréhensibles et vos formules qui claquent viennent épicer un peu tout ça ?!
Courage, vous tenez le bon bout !
7. Optimisez pour le SEO
Ça y est, c’est l’heure de la partie la moins glamour : calibrer votre texte pour qu’il soit un minimum taillé pour les moteurs de recherche. Le référencement naturel reste l’outil le plus performant pour que vos efforts de communication ne soient pas vains. Il vous faudra vérifier 4 choses :
- Assurez-vous que votre mot-clé principal soit dans votre titre et la plupart de vos sous-titres
- Utilisez votre mot-clé dans différents passages essentiels de votre article, mais n’oubliez pas de varier le champ lexical pour ne pas “bourrer” votre article de la même expression. Tout est une question de nuance ici.
- Choisissez 2 liens internes et 2 liens externes à intégrer à votre article
- Placez vos appels à l’action (call-to-action)
N’oubliez pas de rédiger une métadescription, d’optimiser vos images et de vérifier que les titres sont bien balisés H1, H2, Hn lors de l’intégration sur votre CMS.
Et voilà, vous avez certainement rédiger votre article en 1h57 (hors correction), c’est le moment de publier. Pensez aussi à relire votre article de blog une fois mis en ligne (il peut y avoir des bugs lors de la publication).
Et si malgré tout, vous préférez vous concentrer sur le coeur de votre activité, vous pouvez déléguer l’écriture de vos articles de blog à une rédactrice web freelance professionnelle !